mercredi 24 juin 2009

Lac de Tibériade






Voila quelques jours que je donne pas de nouvelles... Je ne suis toujours pas détenu par les Martyr d'Al Aqsa (Al Aqsa est LA mosquée majeure de Jérusalem, située sur l'esplanade des mosquées).
J'ai dit au revoir a Jérusalem, et je suis parti dans grand nord, ou il fait toujours aussi chaud.... Le bus qui m'amène à Tibériade est bondé de jeunes du service militaire (80%). Tellement bondé que je rate le premier, fallait jouer des coudes pour passer et ça ne me fait plus marrer comme au collège...
Arrivé à Tibériade, je loue un vélo afin de faire le très-recommandé-par-le-guide-petit-futé tour du lac de Tibériade au plutôt lac de Kinneret pour être bien perçu par les israëliens... 
Je commence l'affaire qui se fait en 6 heures à 14h, avec pour projet de dormir à mi-parcours.
Tout commence par 2 premières heures authentiquement foireuses, genre la galère que même à deux ou trois ou se marre pas. La soi-disante piste cyclable dont m'avais parlé le loueur est en fait un bord de route large de 50 cm ce qui est un peu short pour cette route surfréquentée, avec des 50 tonnes avec charettes se croisant aussi souvent que je peste sur le guide petit Futé...


Tentative infructueuse de trouver un chemin alternatif


Mais tout se calme lorsque je gagne la cote ouest du lac, où se trouve même pendant quelques kilomètres une piste cyclable que j'aime tellement, que j'oublie mon casque à son début, lors d'une pause et m'en rends compte qu'après 5 ou 6 bornes....U-TURN....


Manifestement, il n'y a pas des masses de fan de vélo dans le coin...


Des bananiers et des bananes volantes (gros délire quoi)


Je continue ensuite tranquillement sous la chaleur qui se fait moins sentir en roulant qu'à l'arrêt. Je suis en manque de flotte et c'est un besoin assez pressant sous ce soleil qui tarde à décliner. 


Un des plus beaux endroits du lac, avec un petit cadeau d'adieu laissé par les 
syriens lors de la guerre des 6 jours (1967)...

Heureusement, j'arrive à En-Guev, un kibboutz où se trouve de quoi boire et manger pour ce soir.
Un kibboutz, waaah il se la pête...... Ouais.... Et je vais même en faire un peu plus et vous dire ce que c'est. Il s'agit d'une communauté qui essaie de vivre en auto-suffisance, auto-gestion par la pêche, l'agriculture, le tourisme. Bref, c'est l'idéal israëliens des années 30 jusuq'au années 70 mais il s'est fait dépasser par une vague capitaliste si bien que la plupart des Kibboutz ne propose plus de chambre à moins de 120€ et une bouffe au resto végétarien coût le prix d'une semaine de régime Kébab-Falafel-Houmous à Jérusalem... 
Une fois mes courses faites, je roule les derniers kilometres en ne pensant plus qu'au bain que j'allais me prendre et la bonne bière bien fraiche que j'allais déguster.

Les falaises encerclant le lac de Tibériade

J'ai trouvé mon endroit après quelques fausses routes. Une plage de galets, comme je les aime, un peu saillants, presque coupants, attention, ce sont des galets de lave, avec ce petit côté rapeux pas dégueu... bref de quoi passer une bonne nuit... Enfin voilà, rien de la plage de sable escomptée. C'est pas grave, je suis quand même heureux. J'ai envie de le partager mais bon... 
Rémi que je suis, jme pête la roteuse. Elle est chaude mais c'est pas grave, je suis quand même heureux. J'ai envie de la partager mais bon...
Rémi que je suis, jme jette dans le lac au bout de deux pas je réalise que je suis dans de la vase, mais c'est pas grave je suis quand même heureux, j'ai envie de le partager mais bon... 
Rémi que je suis, je tombe sur la bouffe. Au supermarché, tout est en hébreu et j'ai acheter un fromage au parfum d'olive de synthèse, pas top du tout... J'ouvre la boite de bouillie d'olive à coté... Pain aux olives ce soir.... c'est pas grave, vous connaissez la suite.
Rémi que je suis, je me couche, il est 9 heures du soir et il fait nuit noir. Je me mets les Boules Quiès, les grillons ça va 5 minutes...  Vlà t'y pas qu'à 2 heures du mat', je me fait réveiller par le bruit assourdissant de basses  répétitives, Typique de la musique du gars qui passe à Guilvinec, rue de la marine, un samedi après-midi pour épater... les bigoudènes sourdes de 80 ans. Ben ouais ben, ici aussi ça existe les "teuf tek", et ils ont décidés de se poser à 50 mètres de ma tente. C'est pas grave....

-Fin de la chirigota-


6 heures du matin "Rock this party, dance everybody..."

Je me réveille à 6h, pour admirer un lever de soleil et surtout parce que je ne peux pas dormir d'avantage avec les toquard d'à coté qui n'ont pas cesser leur barouf'...
Je suis en route pour 7 heures, après avoir pris un dernier bain dans les eaux du saint-lac. Je ne prends pas la peine de chercher un chemin, j'ai perdu tout espoir de trouver une autre voie que les 50 cm dédié au touristes mal renseignés... Je trace mon chemin, aperçoit un crabe au milieu de la route, détail que j'ai cru bon d'ajouter, c'est assez rare non?


LE crabe matinal...

Je passe devant les sites célèbre de Capharnaum, Tabqha (Marie-Madeleine), mont des béatitudes, un peu anonyme pour tout dire...


Ha Yarden, Le Jourdain

À 9 heures, je suis à Tibériade. La ville ne m'attire en rien, elle n'est qu'un alignement de bouiboui à falafel et jus d'orange (très bon par ailleurs). Je passe devant la boutique Avis..... La suite au prochain épisode...

Panorama depuis le mont des béatitudes

Erratum : 12/10/2013 : Je suis tombé sur ce texte rédigé il y a plus de 4 ans... J'ai oublié de le publier à l'époque et il est resté en jachère sur le vieil iBook puis le macBook tout ce temps.. Presque émouvant de relire ces lignes... bonne lecture

Mardi 23 Juin 2009

Petit dèj avec un gars du Mid-West, mormon, 78 ans. Il a décidé de quitter ses terres natales et la country music  pour voyager en Israël. Avec un accent de folie, il m'explique qu'il préfère ça  plutôt que de rester moisir sur une chaise dans une maison de retraite.
L'autre participante à ce petit déjeuner internationale est une jeune juive de Tel-Aviv, qui vit ici à l'année et fait aussi office de gérante, le vieux patron paraissant un peu dément !!! (Il m'a demandé en tout 3 fois comment je m'appelais, si j'étais marié et si je fumais et d'où je venais). Elle se mariera lundi prochain à Roby, contre le gré de ses parents. Ces derniers l'ont renié car Roby a déjà divorcé, ce qui est  chose fréquente en Israël (1/3 couple apparemment). Sans ressource, ils étudient tous les deux à la Yeshiva, école de la Torah et sont rémunérés pour cela par l'État israélien.
Pris dans cette conversation, je manque le cours sur la Torah, dispensé gratuitement par "Ascent of Sefat". Un autre cours m'avait déjà été proposé, plus axé sur le mysticisme juif, spécialité de la ville que je détaillerai plus loin ou encore un prospectus toujours sur le thème du mysticisme, alors que je mangeais dans le parc... Ce genre d'initiatives est fréquente à Sefat, ce qui lui donne un parfum oscillant entre ville bohème, un peu hippie, et communauté de sectes que seule la participation à ce cours m'aurait aidé à juger.
En tout cas, Sefat, Zfat ou Safed possède un indéniable charme, qui se palpe lorsqu'on s'assoit en haut de sa colline ombragée qui offre une vue sur la vallée du Jourdain, et le lac de Tibériade, qui disparaît du panorama, dès les premières heures de soleil sous l'effet de l'évaporation. On y trouve une borne qui nous rappelle la riche histoire de cette ville.
Fondée en des temps anciens par Sem, fils de Noé, elle fut fortifiée en 1140, lors de la croisade menée par le fameux Godefroy de Bouillon, du fait de son emplacement stratégique, à l'entrée de la vallée du Jourdain elle dissuade les troupe de Damas de toute invasion de la Terre Sainte.
Mais la forteresse est vite assiégée et subit une série de construction suivie de destruction rythmée par l'alternance des régimes religieux juifs ou musulmans qui ont tout de même le dernier mot et y resteront jusqu'en 1948.
Ici, commence l'éloge de la résistance juive, qui face à la montée de tensions avec les musulmans qui proteste contre leur immigration massive refusent de monter dans les navettes d'évacuation proposées par le protectorat anglais de l'époque. S'en suit un remake de David contre Goliath à la sauce de cocktail Molotov où l'unité et la détermination aura raison du nombre...
Le quartier musulman est alors investit par des artistes et les mosquées par des galeries d'art, donnant aujourd'hui à cette ville cette ambiance dont je parlais plus haut, alternative, mystique, spirituelle, décalée, etc...
Il faut noter qu'il y a toujours eu une communauté juive à Zfat, qui est aussi le berceau du mysticisme Juif, la «Kabalah », codifiée dans la Zohar, un ouvrage ancien, d'origine incertaine, écrit soit au IIème soit au XVIème siècle ap JC. Ceci fait de Zfat une des 4 villes sacrées du Judaisme avec Hébron, Tibériade et Jérusalem. On y trouve les tombes de célèbres rabbins de l'histoire juive comme Ari, un des principaux rabbins qui étudia la kabalah dans l’ouvrage « Arbre de Vie », Rabbi Al Kabetz et Rabbi Caro. Ainsi, Zfat est le lieu on l'on étudie la Kabalah, qui ne s'apprend qu'après des études poussées du Talmud, à 40 ans passés, celle-ci ayant le pouvoir de faire perdre la tête au profane... 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire